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Mot du Directeur

Chers visiteuses et visiteurs,

Le Laboratoire de Réactivité et Chimie des Solides (LRCS) a désormais plus de 50 ans. Créé en 1968 par le Professeur Michel FIGLARZ, spécialiste renommé de la synthèse de nouveaux matériaux en solution ou par « chimie douce 1  », le LRCS a également très tôt développé une forte compétence en microscopie électronique. A l'arrivée du Professeur Jean-Marie TARASCON en 1994, le LRCS s'est résolument tourné vers les matériaux pour le stockage et la conversion de l'énergie.

Depuis 2000, Le LRCS est une Unité Mixte de Recherche du CNRS et de l’Université de Picardie Jules Verne (UMR 7314). Notre laboratoire hébergeait une dizaine de personnes en 1974, nous sommes une centaine en 2019. Le LRCS est dirigé depuis 2008 par Mathieu MORCRETTE.

L’addition de nos compétences en chimie de synthèse, en électrochimie, en mise en forme de matériaux et de systèmes et en techniques de caractérisations, nous permet au jour le jour de proposer de nouvelles solutions pour améliorer les systèmes de stockage et de conversion de l’énergie tels que les batteries rechargeables (lithium-ion, lithium-air, lithium- soufre, sodium-ion, tout solide...), le stockage de l’hydrogène ou les cellules photovoltaïques à colorant. Nous synthétisons et étudions les matériaux (inorganiques, organiques et polymères) qui constituent ces systèmes et ce jusqu’à leur possible application industrielle.

Le LRCS héberge, au sein du HUB de l’énergie depuis Février 2017, une équipe de chercheurs, enseignants, ingénieurs, techniciens et administratifs d’une vingtaine de nationalités différentes (36 permanents et 65 non-permanents). Nos chercheurs et enseignants-chercheurs du CNRS et de l’UPJV sont des spécialistes de la synthèse des matériaux, de l'électrochimie, de la chimie organique, de la formulation, de la modélisation multiéchelles. Notre équipe réalise ses objectifs grâce à de nombreux équipements de pointe en caractérisation (diffraction X, microscopie électronique, spectroscopie/spectrométrie, mesures photophysiques, …) et en prototypage (calandreuse, machine à enduction, bobineuse de batteries 18650…). Toutes ces expertises sont nécessaires pour espérer innover dans le stockage et la conversion de l’énergie !

Le LRCS est très impliqué dans la recherche partenariale et l’interdisciplinarité. C’est une force du laboratoire et une nécessité face aux défis de la recherche moderne ! Ceci se traduit par le partage de nos équipements et par de nombreuses collaborations internationales via notamment le réseau Alistore-ERI (8 pays, 24 laboratoires) et nationales via le réseau RS2E qui regroupe 17 laboratoires, 15 industriels et 3 établissements publics pour structurer la recherche française sur les batteries et super-condensateurs. Les réseaux RS2E et Alistore-ERI ont été créés par l’ancien directeur du laboratoire, Jean-Marie Tarascon et sont dirigés en ce moment, respectivement, par Jean-Marie TARASCON (Collège de France) / Patrice SIMON (CIRIMAT Toulouse) et Christian MASQUELIER (LRCS). Le LRCS est également fortement impliqué dans plusieurs formations en Licence, Master et Doctorat de l’UPJV, notamment en coordonnant une action CMI (Cursus Master Ingéniérie) de l’UFR des Sciences et un Master ERASMUS Mundus (MESC+), spécialité du Master de Chimie.

 

Laboratoire de recherche fondamentale d’excellence, le LRCS souhaite également faciliter le transfert technologique de la recherche vers l’industrie via l’accueil et l’animation des plateformes de pré-transfert du RS2E (prototypage batteries 18650, sécurité, upscale de la synthèse de matériaux). Nous travaillons donc étroitement avec les industriels (RENAULT, SAFT, EDF, SOLVAY, UMICORE, MERSEN, ...) pour éventuellement transférer nos découvertes et peut-être vous en faire bénéficier au quotidien.

 

 

Amiens, le 13 Juin 2019

 

Mathieu MORCRETTE, IR CNRS

Directeur du LRCS


1. La chimie douce est une orientation de la chimie qui a pour but de permettre la production de matériaux à des températures modérées, en opposition aux voies de production très énergivores issues de la chimie classique. La « chimie douce » est née d’une prise de conscience suite aux premiers chocs pétroliers des années 70.